Depuis plusieurs années, le marché brassicole français est en pleine expansion. On compte aujourd’hui plus de 2500 brasseries en activité sur l’ensemble du territoire. Ce succès intéresse de plus en plus d’entrepreneurs pour développer une activité dans ce secteur. Cependant, certains n’ont pas les moyens d’acheter du matériel de qualité pour lancer leur nouvelle activité professionnelle. C’est là qu’entre en jeu le Gipsy ou brassage Nomade.

Le brassage Nomade est en réalité le fait de produire et de commercialiser de la bière sans pour autant avoir son propre matériel brassicole. Pour ce faire, le brasseur en question passe commande auprès d’une brasserie en activité pour produire des bières et les mettre en vente par la suite.

Alexandre est fraîchement diplômé du Titre Brasseur et a, en parallèle, développé son projet de microbrasserie : La Soupape. Par faute de moyen et de local disponible, il a fait appel à Jimmy, fondateur de la Brasserie Syndrome, pour produire ses bières artisanales.

Dans cet article, Jimmy (Syndrome) et Alexandre (La Soupape) reviennent sur les grandes étapes de leur collaboration.

1 | Les fondations

Qu’est ce qui vous a conduit à votre collaboration initiale ?

Jimmy : Nous nous sommes rencontrés suite à la formation Titre Brasseur d’Alexandre chez Brew Society. J’ai fondé la brasserie Syndrome il y a 18 mois maintenant et je suis resté en contact avec BrewFactory car j’avais exprimé mon souhait de recevoir des brasseurs Gipsy. La liaison avec Alexandre s’est faite facilement puisque nous vivons dans la même région.

Alexandre : Le feeling est bien passé et nous avons décidé de collaborer en gipsy pour mes débuts.

Quelle bière a été réalisée en brassage à façon ?

A : J’ai voulu commencé par la Golden ZEST, une American Pale Ale digeste et houblonnée, à la couleur dorée et aux notes d’agrumes

Quels étaient vos objectifs respectifs en entamant cette collaboration ?

J : Proposer un lieu de brassage pour les Gipsy car, étant installé, je sais à quel point il est difficile de se lancer et ce genre de collaboration permet aux nouveaux brasseurs de se lancer à moindre coût et de partager des connaissances et de l’expérience.

A : Mon but premier était un démarrage rapide pour lancer ma production. 

Pourquoi avoir choisi la brasserie Syndrome pour réaliser son premier BAF ?

A : En discutant avec lui, j’ai apprécié la connaissance du monde de la bière de Jimmy et sa maîtrise de son outil de production. On a eu un bon feeling et on partage la même vision de la bière. C’est vraiment ce qui m’a mis en confiance et m’a permis une prise en main rapide de sa brasserie BrewFactory.

2 | Fabrication de la bière

Comment s’organisent les sessions de brassage ?

J : C’est assez simple. Alexandre me contacte quand il souhaite produire et, en fonction de mes disponibilités de fermenteurs, on cale une date sur deux jours pour effectuer deux brassins de 10hl. Il brasse, parfois je l’aide et je lui fais le suivi de fermentation, purges et éventuel dryhop. On ajuste ensemble la carbo en fonction de ce qu’il souhaite et dans la limite de ce que l’encanneuse peut faire. Il y a un partage de connaissances et surtout des conseils. On arrive à trouver du temps pour discuter, ajuster…

Quels ont été vos ressentis à l’issue du brassage sur la microbrasserie BrewFactory ?

J : Après 18 mois de production, j’ai le matériel bien en main. Je sais où je vais et ce qu’il faut faire. Je suis plutôt dans une logique d’optimisation des rendements et des volumes, que ce soit pour mes brassins ou pour les Gipsy. C’est déterminant pour la rentabilité.
Comme sur tout matériel, il y a des limites et des choses qu’on ne peut pas faire mais on s’adapte et on module pour arriver au résultat voulu. Rien est impossible en soit. Il faut juste réfléchir en amont. La conception du matériel a été pensé pour palier aux différentes situations. Ensuite, la balle est dans le camp du brasseur. C’est notre travail de résoudre des problématiques et de les contourner.

A : En ce qui me concerne, j’ai eu un bon ressenti sur le matériel. L’outil est bon. Il y a quelques améliorations à suggérer mais le matériel BrewFactory est de bonne facture.

Comment s’est déroulé l’encannage ?

J : Bien et heureusement ! C’est l’étape la plus importante et la finalité du travail. Il faut y apporter le plus grand soin pour ne pas gâcher le travail effectué depuis le brassin. Même si ce ne sont pas nos bières, nous y accordons le même soin, voire plus, que pour les réalisations de ma brasserie.

A : L’encannage s’est bien passé. Jimmy maîtrise bien son outil, ce qui m’a aidé sur cette partie que j’ai entièrement découvert puisque, jusqu’à ce moment, je ne faisais que de la bouteille.

Quels ont été les premiers retours sur la Golden Zest ?

A : Les retours sont très bons. La bière est de qualité et a été dégustée par des professionnels reconnus du monde de la bière comme Hervé Marziou – Zythologue, Vincent Ruelle – 1001 Bières et Mathieu Aubert – La Bouquine. Les clients font également d’excellents retours sur le packaging et sur la bière en elle-même : entre blonde de soif parfaitement pintable et l’IPA aux saveurs houblonnées, sans l’amertume.

3 | Retours sur l’expérience

De nouvelles collaborations prévues ?

J : C’est déjà fait ! Il y a une IPA qui a été conditionné récemment. On est content du résultat. Alexandre a d’autres recettes dans les tuyaux donc la porte reste ouverte pour lui et les autres qui s’installent.

A : La Golden HOP vient d’être encannée. Nous échangeons régulièrement sur les possibilités de production pour étendre ma gamme et compléter l’offre actuelle. La collaboration va continuer. L’idée est que je puisse produire 20hL tous les 2 mois à la brasserie Syndrome.

Continuerez-vous à réaliser des brassages à façon ?

J : Oui, bien sûr. C’est une volonté de notre part d’accueillir les Gipsy et proposer ce service de bière à façon. C’est un plaisir de brasser pour toi-même mais c’est tout aussi plaisant de brasser pour les autres et on y apporte encore plus d’attention puisque cela reste des clients. La Brasserie Syndrome continuera de réaliser des brassages à façon, c’est même un des projets de la brasserie sur son développement.

Les projets à venir pour La Soupape, c’est quoi ?

A : Les financements sont en cours de négociation pour la suite du projet. Je vais m’installer au sud Loire et ouvrir une partie brasserie et taproom avec location de tireuses dans un premier temps. L’idée est d’ouvrir un lieu de vie éco-responsable autour de la bière. Avec ma formation en zythologie, je souhaite également développer plusieurs activités sous 1 à 2 ans : ateliers de dégustation, ateliers accords mets et bières, ateliers de brassage sur l’unité de production, un restaurant pour des repas accords mets et bières et plein d’autres projets à venir.

Et prochainement à la brasserie Syndrome ?

J : On a le projet d’ouverture de la taproom pour le printemps/été 2025 avec un bec « invité » sur lequel on souhaite brancher les bières des Gipsy qui sont venus brasser chez Syndrome. On compte aussi faire des événements récurents avec les producteurs locaux et puis continuer d’accueillir des Gipsy, tout naturellement. On commence aussi la bière à façon courant septembre, c’est de nos axes de développement. Il y a d’autres projets dans les tuyaux mais je ne peux pas encore en parler.

@brasseriesyndrome

Brasserie Syndrome

@brasserielasoupape

Brasserie La Soupape

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